Autonomy and Control in Mass Remote Working during the COVID-19 Pandemic. A Cross-Occupational Comparison
Marta Fana, Francesco Sabato Massimo et Angelo Moro
Volume : 77-3 (2022)
Abstract
The global COVID-19 pandemic acted as an exogenous shock that forced organizations to adopt homeworking as a common form of work for many occupations. By that time researchers had been stressing the gap between technical feasibility of homeworking – reaching on average one third of employment in both the US and EU28 (Dingel and Neiman 2020, Sostero et al. 2020) – and its practical adoption in organisations. The massive shift to homeworking during the pandemic – especially in countries such as France and Italy, which both experienced a widespread lockdown during the first wave – has been an opportunity to study homeworking across a large and heterogeneous cross-section of occupations and sectors. To that end, the Joint Research Centre of the European Commission (in Seville) funded real-time cross-occupational qualitative research on which this paper is based.
First, drawing on studies that attribute the delayed spread of homeworking to the dialectic between workers' self-latitude and managerial control, we examined how compulsory homeworking affected workers’ self-latitude to define and perform their tasks. We identified two different phases and temporary arrangements of the worker self-latitude/managerial control dialectic during the time under study. Second, we analyzed how different forms of control developed under the new organization of work. Specifically, we studied how the outcomes varied by occupation and along the vertical division of labour. Our results suggest an ongoing hybridization of personal, technical and bureaucratic forms of control. Accordingly, we agree with labour process theorists who argue that personal, bureaucratic and technical forms of control complement each other, rather than being stages of a linear and functionalist succession.
La pandémie mondiale de COVID-19 a agi comme un choc exogène qui a forcé les organisations à adopter le télétravail comme une forme de travail courante pour de nombreuses professions. À cette date, des chercheurs avaient souligné l'écart entre la faisabilité technique du télétravail – atteignant en moyenne un tiers des emplois aux États-Unis et dans l'UE28 (Dingel et Neiman 2020, Sostero et al. 2020) – et son adoption pratique dans les organisations. Le passage massif au télétravail pendant la pandémie – en particulier dans des pays comme la France et l'Italie, qui ont tous deux connu un confinement généralisé pendant la première vague – a été l'occasion d'étudier le télétravail dans un éventail large et hétérogène de professions et de secteurs. À cette fin, le Joint Research Centre de la Commission européenne (basé à Séville) a financé une recherche qualitative inter-professionnelle en temps réel sur laquelle se base cet article.
Tout d'abord, en nous appuyant sur des études qui attribuent la diffusion tardive du télétravail à la dialectique entre la latitude personnelle des travailleurs et le contrôle managérial, nous examinons comment le télétravail mandaté a affecté la latitude personnelle des travailleurs à définir et à exécuter leurs tâches. Nous identifions deux phases et arrangements temporaires différents de la dialectique entre la latitude personnelle des travailleurs et le contrôle managérial au cours de la période étudiée. Deuxièmement, nous analysons comment différentes formes de contrôle se sont développées dans le cadre de la nouvelle organisation du travail. Plus précisément, nous étudions comment ces développements varient en fonction de la profession et de la division verticale du travail. Nos résultats suggèrent une hybridation continue des formes de contrôle personnelles, techniques et bureaucratiques. Par conséquent, nous rejoignons les théoriciens du processus de travail qui soutiennent que les formes de contrôle personnel, bureaucratique et technique se complémentent mutuellement, plutôt que d'être des stades d'une succession linéaire et fonctionnaliste.
Photo de Luis Villasmil sur Unsplash