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Wage Differentials Between Native and Foreign Born Canadians

Wage Differentials Between Native and Foreign Born Canadians

B. B. Tandon et K. K. Tandon

Volume : 32-2 (1977)

Résumé

Différence de traitements entre autochtones et aubains

On peut considérer la discrimination sur les marchés du travail dans deux sens différents. Il y a, d'une part, la discrimination fondée sur la recherche du profit maximal. La deuxième forme consiste dans la discrimination en raison du sexe ou de l'origine raciale dans l'embauchage. On peut considérer que le premier type de discrimination fait partie du comportement « normal » d'une entreprise, compte tenu de la situation du marché du travail. La discrimination fondée sur le sexe ou la couleur de la peau repose sur des facteurs qui ne sont pas l'objet de l'analyse économique.

Le but de cet article est d'essayer d'estimer les différences de salaire entre les hommes et les femmes suivant qu'ils sont de nationalité canadienne ou d'origine étrangère. Dans son étude, l'Auteur utilise le modèle de capital humain fondamental mis au point par Becker et Mincer pour calculer les rapports dans les gains qui existent entre hommes et femmes en matière de salaire. L'étude utilise les données tirées d'un échantillonnage d'un individu par centaine (1/100) lors du recensement canadien de 1971. Pour obtenir une représentation valable des aubains sur le marché du travail, l'Auteur a choisi la région de Toronto. En limitant ainsi le sous-échantillonnage à cette région, l'Auteur a éliminé plusieurs sources de disparité, ce qui procurait l'avantage d'étudier un marché du travail bien circonscrit.

L'Auteur a divisé son étude en quatre chapitres. Le premier traite de l'application pure de la théorie néo-classique. Le deuxième chapitre expose les modèles théoriques de discrimination sociale formulés par Becker. Le troisième chapitre fournit la description d'un modèle de capital humain utilisé pour évaluer les gains horaires des hommes et des femmes ainsi que les données et les spécifications des variables. Enfin, le quatrième chapitre consiste dans un résumé des résultats de régressions.

L'Auteur a estimé séparément les valeurs relatives aux gains suivant qu'il s'agissait des autochtones ou des aubains de plus de quinze ans qui faisaient partie à plein temps de la main-d'oeuvre. La variable dépendante dans chaque équation est le logarithme des gains horaires. Dans le modèle de base de capital humain, les variables indépendantes sont l'instruction, l'expérience (sous forme quadratique), la qualification professionnelle et le sexe. L'Auteur a donné plus d'extension au modèle de manière à inclure certaines caractéristiques permettant d'explorer les causes ou les sources de différences de gains entre les autochtones et les aubains. L'instruction et l'expérience sont incluses en tant que variables continues tandis qu'un ensemble de variables problématiques par catégorie y ont été introduites pour refléter l'effet des caractéristiques personnelles. Puisque la variable dépendante est le logarithme naturel des gains, le coefficient de chacune des variables indépendantes est la différence en pourcentage des gains horaires attribuables à cette variable.

Le résultat principal de cette étude indique que les différences de gains, suivant le sexe, sont plus accentuées dans le cas des femmes d'extraction étrangère. Dans le modèle de base de capital humain, les femmes nées à l'étranger gagnent 42.07 pour cent de moins que les hommes aussi nés à l'étranger. Dans le modèle tel que mis au point, la différence est abaissée à 39.42 pour cent. Par ailleurs, les femmes de nationalité canadienne gagnent 37.14 pour cent de moins que les hommes d'extraction canadienne. Dans le modèle tel que mis au point, la différence est abaissée à 32.75 pour cent.

Les résultats semblent indiquer que les citoyens canadiens touchent un taux plus élevé que les aubains compte tenu de leur degré de scolarité, de leur entraînement au travail et de leur qualification professionnelle. Les variables du capital humain sont, au point de vue statistique, significatives dans l'un et l'autre modèles et dans les deux groupes d'individus. R2 est constamment plus élevé dans le cas des Canadiens nés au pays, ce qui signifie que le modèle de capital humain explique mieux la structure des taux de salaire des Canadiens nés au pays que celle des Canadiens nés à l'étranger.