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Unemployment Reduction in Canada: Lessons from Japan and Sweden

Unemployment Reduction in Canada: Lessons from Japan and Sweden

J. Mark Harcourt

Volume : 51-1 (1996)

Résumé

Le taux de chômage canadien a été plus élevé que ceux de la plupart des pays de l'OCDE depuis deux décennies. L'expérience de ces pays peut suggérer des indices sur les moyens de réduire ce problème persistant au Canada. Le Japon et la Suède ont constamment gardé leurs taux de chómage relativement bas et les raisons de leurs succès devraient intéresser les Canadiens. Les Japonais ont réussi à garder leur taux de chómage bas en instaurant un système d'emploi à vie où les emplois sont habituellement protégés mais où les heures de travail varient selon les fluctuations de la production. Les Suédois, eux, ont réussi pareille performance grâce à des programmes actifs de marché du travail pour la formation, le placement et la mobilité qui, ensemble, accélèrent la transition entre le chómage et l'emploi.

Le Canada pourrait réduire ses problèmes de chómage en copiant les politiques japonaises et suédoises. Cela, cependant, pourrait être difficile vu que chaque politique est implantée dans un type de marché du travail unique à chaque pays. La politique active de marché du travail est le reflet de relations hautement coopératives entre des fédérations très centralisées d'employeurs et de syndicats. Le système d'emploi à vie vise à embrigader les travailleurs de façon à endiguer la menace révolutionnaire des syndicats communistes et socialistes. La configuration des intérêts sur le marché du travail canadien ne reflètent aucune de ces deux situations. Les relations employeurs-employés au Canada sont conflictuelles et décentralisées et découlent de l'emphase dominante libérale sur les intérêts individuels et de l'hétérogénéité de la main-d’œuvre. Il faudrait alors modifier les systèmes japonais et suédois pour les implanter avec succès au Canada.

Le Canada pourrait importer ces systèmes de deux façons. On pourrait faciliter la coopération entre le travail et le capital de façon à ce que les deux travaillent ensemble à l'implantation de programme de formation et de placement au niveau de l'industrie. Ou encore, on pourrait offrir des incitatifs fiscaux ou des subventions pour encourager une ou plusieurs des parties au marché du travail à offrir certaines composantes de chaque politique.

La première option fonctionnerait mieux dans des secteurs oligopolistiques ou monopolistiques où la prise de décision centralisée et les relations coopératives existent déjà. Par exemple, on pourrait retrouver des tribunaux de formation dans les industries de l'automobile, des télécommunications, de la forêt et de l'acier. La deuxième option serait plus appropriée dans des secteurs compétitifs caractérisés par la décentralisation et l'action indépendante. Une combinaison d'approches aiderait le Canada à réduire tant l'incidence que la durée du chómage sans exiger de transformations fondamentales de son système de relations industrielles.

L'analyse du système de l'emploi à vie et de la politique active de marché du travail démontre la faisabilité de l'importation de politiques du travail étrangères après que les adaptations nécessaires auront été faites. Sans ces adaptations cependant, l'efficacité de tels emprunts sera douteuse.