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Papel del Estado en las relaciones industriales en América Latina

Papel del Estado en las relaciones industriales en América Latina

Volume : 44-1 (1989)

Résumé

Des changements politiques, sociaux et économiques surviennent de manière accélérée en Amérique Latine. Les pays passent d'un capitalisme libéral à un capitalisme conciliateur et participatif; de l'autoritarisme à la démocratie et vice versa; de la prospérité à la crise économique. Il y a un trouble constant. La continuité est l'exception.

C'est dans ce cadre qu'évoluent les relations industrielles en Amérique Latine. Les pays analyses ici sont ceux qui ont un développement économique important de même qu'un système politique représentatif dote d'un gouvernement civil directement élu : l'Argentine, le Brésil, la Colombie, le Mexique, le Pérou, l'Uruguay et le Venezuela. Pour tous ces pays, le rôle de l'État dans les relations industrielles et le processus d'accumulation du capital evoluent en vue de promouvoir un développement qui puisse assurer le succès de l'économie, dans un contexte qui n'est pas trop perturbe par des conflits sociaux ou de travail.

L'analyse conduit aux conclusions suivantes :

1. En Amérique Latine, l'interventionnisme étatique a caractérise les relations industrielles. Celui-ci résulte de l'existence d'États forts qui, historiquement, ont jugé nécessaire de contrôler l'activité économique, particulièrement le développement du mouvement syndical. Une exception à cette règle est le cas de l'Uruguay, pays qui a des caractéristiques particulières telles une modernisation économique et politique précoce ainsi qu'une homogénéité culturelle.

2. L'intervention de l'État dans les relations du travail s'est matérialisée en premier lieu par l'établissement d'un cadre ou système juridique, donc par l'existence d'institutions mais aussi d'organismes protectionnistes. Dans pas mal de cas, l'État fait appel à des organismes militaires et policiers, ce qui demeure sans aucun doute une des manifestations du peu de maturité du fonctionnement des relations du travail. Les organismes les plus traditionnels de l'intervention étatique en relations du travail sont les ministères ou secrétariats du Travail (appelés dans quelques pays : de Prévision ou de Sécurité Sociale). Pourtant depuis les dernières années, ces organismes se sont caractérises par un traditionalisme opérationnel et des structures révolues, tandis que le centre de gravitation de l'action étatique des relations du travail s'est déplacé vers les ministères de l'Économie ou des Finances.

3. Les conséquences de la crise pour le capital et le travail ont été inégales : diminution des salaires, augmentation du chômage et du sous-emploi, détérioration des services publics et conséquemment de la qualité de la vie. Si les politiques économiques et sociales avancées par les États ne réussissent pas à réorienter ces tendances, les relations du travail deviendront évidemment plus conflictuelles. Jusqu'à maintenant, les politiques d'ajustement n'ont rien fait pour renverser ces tendances. Réorienter ces tendances suppose adopter de nouvelles stratégies en relation avec la dette extérieure et le développement national, stratégies prévoyant les intérêts primaires des relations du travail, c'est-à-dire : faciliter les conditions pour que le capital et le travail développent pleinement l'activité productive et que leurs résultats bénéficient de manière juste aux acteurs participants ainsi qu'à la conjoncture sociale générale.

4. Les États ont essayé de favoriser la concertation sociale, mais les résultats furent limites. Tant et aussi longtemps que cette situation prévaudra, les mécanismes continueront de perdre leur crédibilité auprès des acteurs impliques.

5. Finalement, la modernisation et les réformes des relations du travail seraient beaucoup plus favorables dans une conjoncture sociale produite par un système démocratique. Il s'ouvre une nouvelle étape démocratique en Amérique Latine, des pays régressent, d'autres se consolident. Les relations du travail impliquent le pluralisme, le consensus et la coexistence. Les démocraties latino-américaines ont besoin de relations du travail qui servent à leur renforcement.