Nouveau régime forestier et conditions de travail en sylviculture : retour vers le futur?
Dalia Gesualdi-Fecteau, Béatrice Venne, Laurence Matte Guilmain et Hugo Asselin
Volume : 77-4 (2022)

Résumé
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier en 2013, il y a eu une restructuration de la gouvernance de la forêt publique du Québec. La mise en place de ce nouveau régime forestier visait à concilier le développement d’une « industrie novatrice, performante et concurrentielle » avec la préservation des forêts dans une perspective de développement durable. Cependant, cette restructuration a conduit à l’émergence d’acteurs extérieurs au champ du droit du travail, qui façonnent les conditions de travail des ouvriers et des ouvrières sylvicoles effectuant des tâches non mécanisées, telles que l’éducation de peuplement et le reboisement. Les auteurs soulignent l’importance de documenter les conséquences de ces changements pour la main-d’œuvre forestière. L’article présente également les contours du secteur forestier et les conséquences de l’interdiction des phytocides chimiques en forêt publique au Québec. Les travaux sylvicoles non commerciaux, pour la plupart effectués par les ouvriers et les ouvrières sylvicoles, sont essentiels pour le maintien des écosystèmes forestiers et des avantages économiques liés à l’exploitation forestière. L’article souligne l’importance des enjeux économiques, écologiques et sociaux liés à la gouvernance de la forêt publique. À lire si vous êtes intéressés par les impacts sociaux et environnementaux de la gestion forestière, ainsi que par les questions de droit du travail et de santé et sécurité au travail.
Crédit photo : Niklas Garnholz - Unsplash