• mockupRIIR

    Le volume 78-3 est maintenant en ligne!

    La revue RI/IR est offerte en libre accès. Bonne lecture!

  • Éditeurs associés

    Nouveau : Éditeurs associés

    Accueillez nos nouvelles éditrices associées et nos nouveaux éditeurs associés : Professeure Tania Saba, Professeur Ernesto Noronha, Professeure Ann Frost et Professeur Jean-Étienne Joullié! 

  • Campus Hiver

    Présentation vidéo de la revue

    Visionnez cette courte capsule vidéo qui présente la revue, ses accomplissements récents ainsi que nos ambitions futures!

Les organisations en soutien aux démarches de (ré)insertion socioprofessionnelle des personnes en situation d’itinérance : de nouveaux acteurs en relations industrielles au Québec ?

Les organisations en soutien aux démarches de (ré)insertion socioprofessionnelle des personnes en situation d’itinérance : de nouveaux acteurs en relations industrielles au Québec ?

Yves Hallée et Gabrielle Plamondon

Volume : 73-2 (2018)

Résumé

Cet article s’intéresse aux organisations de la société civile (OSC) spécialisées dans le soutien aux démarches de (ré)insertion socioprofessionnelle des personnes en situation d’itinérance (PSI) et aux nouveaux acteurs dans le système de relations industrielles québécois. À partir d’une étude de cas réalisée dans l’Arrondissement Ville-Marie de Montréal, nous avons utilisé les dimensions développées par Bellemare (2000) pour rendre opérationnel le concept d’acteur, les travaux de Heery et al. (2012) sur les OSC britanniques, ainsi que les résultats issus de nos recherches dans cet arrondissement, pour déterminer si les OSC impliquées dans la (ré)insertion socioprofessionnelle des PSI peuvent être considérées comme de nouveaux acteurs en relations industrielles (RI).

Selon les dimensions de l’analyse, il apparaît que nous pouvons considérer les OSC qui sont engagées dans des expériences de (ré)insertion socioprofessionnelle des PSI comme de nouveaux acteurs en RI. En effet, en termes d’implication aux divers niveaux d’analyse des RI, elles interviennent de façon ponctuelle sur les lieux de travail, mais de façon beaucoup plus continue sur les plans organisationnel et institutionnel. Au niveau organisationnel, mentionnons que les OSC sont en lien avec des entreprises par le biais d’un réseau entretenu avec une OSC qui agit à titre d’intermédiaire afin de permettre le déploiement des programmes d’employabilité. Il s’agit d’un mode de fonctionnement en réseau où nous retrouvons de nombreux échanges interorganisationnels permettant d’assurer un continuum de services dans le but de soutenir les individus dans leur trajectoire de retour au travail et de faciliter les transitions des PSI en entreprises.

En ce qui a trait au degré de continuité de l’implication des OSC dans le système de RI, nos résultats diffèrent de ceux de Heery et al. (2012). Nous avons, en effet, constaté une implication soutenue dans les programmes d’employabilité et de pré-employabilité, alors que ces auteurs parlent plutôt d’implication sporadique ou discontinue. Nos résultats montrent, également, des changements au niveau des règles liées aux conditions de travail et dans l’organisation de l’entreprise par la mutualisation de certaines pratiques de GRH, que nous assimilons à une influence des OSC sur le niveau organisationnel. De plus, ces dernières contribuent indirectement à influencer l’environnement social des entreprises grâce à l’action concertée entre OSC et entreprises dans le but d’apporter une solution au problème de concentration de l’itinérance dans le territoire du centre-ville montréalais.

Mots-clés : organisations de la société civile, personnes en situation d’itinérance, (ré)insertion socioprofessionnelle, nouveaux acteurs, relations industrielles.