L’article « Les découplages comme des régulations disjointes » de Sébastien Mainhagu met en lumière l’apport de la théorie de la régulation sociale (TRS) à l’analyse du découplage de la théorie néo-institutionnaliste (TNI). Cette recherche explore le rôle crucial de l’agentivité des opérateurs et des producteurs de règles, en les plaçant au même niveau que tous les groupes sociaux.

La TRS  : Une clé pour comprendre le découplage dans les organisation
La TRS permet de repenser la dynamique des relations entre institutions, organisations et groupes sociaux, en mettant l’accent sur l’agentivité des opérateurs. Elle propose une analyse moins hiérarchique et plus flexible des processus de régulation, offrant ainsi une nouvelle perspective pour comprendre le découplage.

Réconcilier les groupes sociaux et les institutions
La TRS aide également à mieux saisir les interactions complexes entre les différents groupes sociaux impliqués dans la production de règles, notamment ceux parfois éloignés par leurs intérêts, cultures ou contextes techniques. Cette approche permet d’élargir le concept de régulation sociale à l’analyse des ajustements effectués par les règles entre ces groupes, même lorsqu’ils semblent étrangers les uns aux autres. Elle invite les chercheurs à explorer les relations entre institutions et organisations productrices, en élargissant le concept de régulation sociale pour analyser l’ajustement des actions de groupes sociaux aux contextes techniques, culturels et d’intérêts divergents. 

Une réflexion sur les régulations disjointes
Cette recherche met en lumière l’importance de la TRS pour comprendre les différentes formes de découplage dans les secteurs économiques, notamment celles liées à l’élaboration excessive de règles dans des contextes sociaux divergents. Les régulations disjointes, telles que celles de l’évitement, du conflit ou de la méconnaissance, expliquent les divers types de découplages observés, qu’il s’agisse de décalages entre la direction et les opérateurs, ou d’une ignorance des règles autonomes. Ces analyses offrent des pistes passionnantes pour les futures recherches sur les relations industrielles et la régulation dans des environnements de plus en plus complexes.

Des perspectives pour l’avenir
En adoptant une approche plus ouverte et inclusive des régulations sociales, la TRS permet de mieux comprendre les ajustements nécessaires dans des secteurs où les règles peinent à converger. Cette perspective stimule une réflexion essentielle pour appréhender les régulations disjointes à l’œuvre dans les organisations modernes. Pour en savoir plus sur la TRS et ses implications, lisez l’article au complet.