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Individual or Collective Action? A Problem for Professional Engineers

Individual or Collective Action? A Problem for Professional Engineers

Fraser Isbester et Sandra Castle

Volume : 27-3 (1972)

Résumé

Action individuelle ou collective? Une importante question pour les ingénieurs professionnels

Depuis longtemps les ingénieurs sont conscients du fossé qui sépare leurs intérêts de ceux de leurs employeurs et de communauté d'intérêts qui les lient entre eux. Bien qu'il soit généralement admis qu'une action collective est nécessaire, le problème est de se mettre d'accord sur le type d'action collective qu'il s'agit d'entreprendre.

L'Association des ingénieurs professionnels de l'Ontario (APEO) rejette l'idée de la négociation collective selon la loi, car il lui semble que cette institutionalisation serait nuisible au statut et rôle social de l'ingénieur. C'est pourquoi elle favorise des négociations sur une base « volontaire » : ce qui affaiblit évidemment la position des ingénieurs dans la négociation puisqu'aucune base légale n'existe et que finalement tout dépend du bon vouloir de la direction.

Une opposition va donc se développer au sein de l'APEO d'abord puis à l'extérieur : Le Comité pour l'avancement des ingénieurs professionnels (CAPE) a été mis sur pied vers 1960. Son but est d'institutionaliser l'action collective en intégrant les ingénieurs en tant qu'une entité séparée dans leLabour Relations Act. Après l'échec de cette tentative il va se dissoudre en 1964. La controverse ne s'arrête pas pour autant. Bien au contraire de nombreux groupuscules se forment et s'agitent plus ou moins anarchiquement.

Le résultat de cette pression fut le changement d'attitude de l'APEO vers 1967. Si elle se refuse toujours à institutionaliser les négociations sous la forme de conventions collectives elle admet l'importance d'une action collective mais cette dernière se situant sur une base « volontaire ».

L'exemple de la Société des ingénieurs professionnels et assimilés de l'Hydro Ontario (SOHPEA) est très illustratif de cette lutte. Convaincue de la nécessité de conventions collectives, elle essaya, d'une part, de convaincre l'APEO du bien fondé de cette politique et aussi de lui forcer la main en présentant un projet d'amendement auLabor Relations Act allant dans ce sens. Très dynamique la SOHPEA prit une part active dans la formation de deux comités dont nous reparlerons plus loin. Pendant ce temps elle continua de défendre les droits des ingénieurs de l'Hydro Ontario et expérimentait les limitations inhérentes à la formule des « négociations volontaires ». Finalement, en novembre 1970 elle devait obtenir gain de cause puisque le gouvernement provincial amendait la loi qui reconnaissait la SOHPEA comme le représentant officiel des ingénieurs dans les négociations avec la direction. Ce dénouement aura une grande influence sur les autres organisations et sur l'APEO elle-même.

Le Comité spécial des ingénieurs professionnels (SCOPE) formé début 1969, va lui aussi jouer un rôle important dans la lutte à côté de la SOHPEA. Devant le refus de l'APEO d'admettre le principe de la convention collective, le SCOPE essaie de mettre sur pied un organisme chargé de cette tâche mais qui serait associé à l'APEO afin de préserver l'unité du mouvement. Lorsqu'en novembre 1970 le gouvernement provincial modifie leLabour Relations Act dans le sens souhaité par le SCOPE et la SOHPEA, un nouvel organisme — la FESA — est mise en place à côté de l'APEO afin de fournir les structures nécessaires aux négociations collectives.

Pendant ce même temps le Comité pour le droit de négociation des cadres pose les problèmes de la représentativité. Il aborde aussi d'autres questions, telles que la nature et l'action d'éventuels médiateurs, les critères d'appartenance aux syndicats.

Maintenant que le droit à la convention collective leur a été accordé que vont faire les ingénieurs ? Il semble que l'on se dirige vers l'établissement d'un organisme spécialement chargé de ce genre de problèmes — du type FESA — qui agirait en collaboration avec l'APEO. Il restera ensuite à trouver les structures qui permettront les négociations les plus efficaces. Beaucoup de flexibilité sera nécessaire tant les situations à l'intérieur de chaque entreprise ou de chaque industrie sont différentes, complexes et changeantes.