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The Employer Approach to Industrial Relations Research

The Employer Approach to Industrial Relations Research

J. B. Boyd

Volume : 21-4 (1966)

Résumé

L’approche de l’employeur à la recherche en relations industrielles.

L'auteur ne prétend pas exposer ici le point de vue des employeurs en général, mais plutôt celui d'un homme de recherche, sur l'attitude la plus appropriée qu'un employeur devrait avoir envers les recherches en relations industrielles. Cet intérêt s'étend à tous les aspects des relations ouvrières et inclut l'exécution du travail, ses effets sur l'ouvrier, les rapports entre individus et ceux entre l'individu et le groupe.

L'employeur doit se préoccuper de la relation entre la technologie et les valeurs humaines. Pour répondre à ce besoin les chercheurs doivent donc se demander « quelles sont les valeurs dominantes » et « comment la technologie peut mieux servir ces valeurs ? »

Les valeurs dominantes traditionnelles étaient économiques. Mais grâce à la technologie, l'industrie a maintenant résolu le problème de la pénurie Ceci s'est malheureusement fait aux dépens de l'aspect social et psychologique. C'est pourquoi le public est de plus en plus mécontent du fait qu'on néglige d'autres valeurs, comme la santé publique et la sécurité sociale, les aspects agréables du milieu et la satisfaction des employés à leur lieu de travail ainsi qu'à l'extérieur. Les recherches doivent donc aider l'employeur à découvrir les valeurs dirigeantes appropriées.

En ce qui concerne la seconde question, la technologie par rapport aux valeurs humaines, elle peut être considérée au niveau de l'individu, de l'organisation ou de la société. Au niveau de l'individu l'implication du changement est une sphère grandement négligée. On tend à rendre les gens incapable de s'adapter au changement, en les forçant à demeurer dans un emploi restreint pour plusieurs années jusqu'à ce que le travail devienne inutile. Et quand les individus ont perdu la plus grande partie de leur capacité d'apprendre, on essaie de les ré-entraîner pour un nouvel emploi. Mais il est alors trop tard. Nous devons orienter nos recherches sur les façons de maintenir et de développer le potentiel dans chaque être, avec une expérience adéquatement variée et une éducation permanente, tout en maintenant les gens au travail.

La hiérarchie de nos organisations crée une scission horizontale entre la direction et les subordonnés qui en plus est agrandie par la présence des syndicats. Des scissions verticales se produisent aussi à cause de l'identification d'objectifs départementaux et de rivalités inter-départementales. Ainsi est sabordé le flux des communications essentiel au bon fonctionnement et dissipée la motivation à atteindre des buts communs. De nouvelles formes d'organisation doivent être mises à l'essai afin de déterminer la meilleure méthode d'application à différents champs d'activité.

Les effets de l'industrie sur la société en général sont grandement répandus et sont simplement esquissés ici. On constate généralement de nos jours que la nature peu satisfaisante de leur travail et l'amélioration restreinte qu'on y a apportée ont rendu beaucoup d'employés apathiques, hostiles et dépendants. La publicité continuelle de l'industrie a créé l'idée que les possessions matérielles sont synonymes de bien-être. On a ainsi encouragé un groupe nouveau à exiger les produits matériels que l'on manufacture. On a donc contribué à créer des dissensions dans la société et des conflits chez l'individu.

L'industrie a permis de grandes améliorations dans le domaine matériel, mais cela aux dépens du bien-être social et psychologique de l'individu. Les recherches en relations industrielles doivent aider le plus possible l'employeur à améliorer la société, en tenant compte davantage de la portée des valeurs humaines, e.g. le développement satisfaisant de l'individu. Ce chemin conduit à une véritable civilisation.