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Economic Returns on Under-Graduate Fields of Study in Canadian Universities, 1961 to 1972

Economic Returns on Under-Graduate Fields of Study in Canadian Universities, 1961 to 1972

Ozay Mehmet

Volume : 32-3 (1977)

Résumé

Le rendement économique des diverses disciplines dans les universités canadiennes de 1961 à 1972

Dans cet article, l'auteur tente d'évaluer le taux de rendement de 21 disciplines scolaires dans les universités canadiennes.

Certaines études ont été faites sur le sujet dans le passé, mais elles avaient une portée générale. Ce que l'auteur cherche à cerner ici, c'est l'écart qui peut exister d'une discipline à une autre.

À cette fin, il a divisé son étude en trois parties. Dans une première partie, il évalue le rendement pécuniaire que peut rapporter au diplômé son travail dans une discipline donnée compte tenu des investissements qu'il a dû engager. Pour y arriver, il se place à trois moments différents: 1961, date du point de départ du mouvement d'investissements dans les études universitaires; 1969, date qui marque le sommet d'une expansion sans précédent dans la course au « haut savoir » ; 1972, finalement, début d'une période de régression économique susceptible d'influer sur les taux de rendement futurs.

Les données obtenues indiquent les taux de rendement qu'un diplômé d'une discipline donnée peut espérer réaliser au cours de sa carrière, s'il persévère dans la profession qu'il a choisie.

La deuxième partie, qui présente un modèle simple de détermination des salaires sur les marchés du travail au Canada, veut aider à évaluer les conséquences de l'offre et de la demande d'emploi sur la détermination des salaires des diplômés débutants entre 1961 et 1972, ce qui permet de voir s'il y a ou non « surproduction » de diplômés suivant les disciplines.

Dans la troisième partie, l'auteur fait ressortir les principales observations qu'il a faites ainsi que leurs implications pour l'avenir.

Relativement à la première partie de l'étude, l'auteur note d'abord que très peu d'études ont été faites sur le taux de rendement des études universitaires depuis 1960 et aucune en ce qui concerne une discipline déterminée. Si la formation universitaire constitue une forme d'investissement dans l'acquisition d'un diplôme on peut la comparer à l'investissement d'un capital dans une entreprise. Au départ d'un pareil calcul, il faut considérer un facteur risque qui réside dans la possibilité d'accéder au diplôme convoité. S'y ajoutent certaines hypothèses qui entrent en ligne de compte: l'entrée à l'université commence à 18 ans, le coût de la scolarité s'établit à la fin de chaque année d'étude: les gains obtenus après le diplôme sont calculés à la fin de chaque année.

L'auteur établit le coût des études universitaires de la façon suivante: les frais de scolarité, ce que le sujet aurait vraisemblablement gagné s'il était entré sur le marché du travail à la fin de son cours secondaire, les dépenses relatives à l'achat de livres, les bourses qu'il a pu obtenir et certaines dépenses incidentes qu'il est difficile d'apprécier. Au sujet des revenus qu'il a ainsi perdus, l'auteur signale spécialement leur importance: celles-ci équivalaient à 85 pour cent des dépenses en 1961 et elles étaient un peu moins élevées en 1972. D'où il résulte que la principale dépense qu'il faille attribuer à la formation universitaire consiste dans la perte de gains.

Quant au rendement des capitaux ainsi engagés, l'auteur l'a estimé à 14 pour cent en 1961. Il a grimpé jusqu'à 22 pour cent en 1972. À ce propos, quand l'on veut comparer les fluctuations entre les taux de rendement des différentes disciplines, il faut étudier attentivement le tableau no 1 ; ce tableau est ensuite analysé dans les pages suivantes de l'article. Les taux de rendement comparés à ceux qui existent aux États-Unis apparaissent relativement plus élevés.

L'auteur note aussi que, de 1961 à 1972, le coût de la formation universitaire s'est accrue en moyenne de 6.5 pour cent par année.

En ce qui touche le taux de départ des traitements des diplômés, le tableau 2 démontre que, de 1961 à 1969, toutes les disciplines ont connu des augmentations, non seulement en dollars courants, mais aussi en dollars constants. Dans toutes les disciplines, sauf trois, cette augmentation a été plus marquée que dans le cas des majorations de salaire en général. Depuis 1969, cependant, la situation s'est inversée. Pendant cette période (1969-1972), une seule discipline, celle du travailleur social, a connu des taux de salaire de départ qui dépassait l'augmentation des salaires en général.

De fait, sur les 21 disciplines, huit seulement ont connu des gains dans les taux de salaires réels. Les salaires réels ont diminué dans le cas des 13 autres, pour certaines d'une façon substantielle, mais en moyenne de 1 pour cent par année.

L'auteur attribue cet état de choses aux changements survenus dans l'économie d'abord, mais il ne peut s'empêcher de noter en même temps que pendant cette période le nombre des inscriptions a doublé dans les six universités qui ont fait le sujet de son étude, ce qui l'amène à penser que le déclin peut s'expliquer aussi par un accroissement de l'offre par rapport à la demande. L'auteur analyse ensuite la situation du marché du travail selon qu'il s'agit des disciplines professionnelles et des diplômes de formation générale.

De cette étude, il tire finalement trois conclusions. Premièrement, si les conditions économiques générales de la décennie 1960 avaient persisté, le marché aurait sans doute absorbé les diplômés. La deuxième conclusion à laquelle en arrive l'auteur, c'est qu'il s'est créé une espèce de marché de substitution en provenance des collèges d'enseignement professionnel. La troisième conclusion, c'est que, malgré un déclin depuis 1969, le taux de rendement, qui se situait en 1972 à 18 pour cent par rapport à 22 pour cent>en 1969, demeure encore très attrayant.