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Droit du travail et relations industrielles : Vers une refondation?

Droit du travail et relations industrielles : Vers une refondation?

Michel Coutu, Ruth Dukes et Gregor Murray

Volume : 78-4 (2023)

Visual Karsa - Unsplash

Résumé

Le droit du travail et les relations industrielles, deux disciplines aux histoires entrelacées, ont fait face à des défis et à un déclin significatifs au cours des dernières décennies. Pourtant, un article récent de Michel Coutu, Ruth Dukes et Gregor Murray explore le potentiel d'une renaissance de ces disciplines. L'article examine leurs racines historiques, leur héritage commun et les possibilités de renouveau, offrant une vue d'ensemble sur la manière dont ces champs peuvent évoluer pour répondre aux enjeux contemporains du travail et de l'emploi.

Une histoire commune et un déclin

Le droit du travail et les relations industrielles ont émergé pour répondre au "problème du travail" du 19e siècle, caractérisé par les asymétries de pouvoir inhérentes au capitalisme industriel. Ces disciplines ont prospéré au milieu du 20e siècle, avec la négociation collective et la paix sociale au cœur de leurs préoccupations. Cependant, la fin du 20e et le début du 21e siècle ont vu leur influence décliner. La mondialisation et les politiques économiques néolibérales ont conduit à une diminution du rôle des relations collectives du travail, entraînant le rétrécissement et la marginalisation de ces domaines.

Aux États-Unis, l'accent des relations industrielles s'est déplacé des relations de travail collectives vers la gestion des ressources humaines (GRH), reléguant au second plan les dimensions collectives de la relation de travail. Le droit du travail, quant à lui, s'est de plus en plus confiné aux facultés de droit, perdant sa pertinence sociale plus large.

Les germes du renouveau

Malgré ces défis, l'article identifie plusieurs initiatives et approches théoriques susceptibles de revitaliser ces disciplines. Un aspect clé est la reconnaissance de l'inégalité fondamentale dans la relation d'emploi et la nécessité de processus collectifs pour traiter ce déséquilibre. Cette valeur fondamentale est essentielle pour le droit du travail et les relations industrielles.

Les auteurs soulignent l'importance d'intégrer les résultats des traditions plus larges des sciences sociales afin d’offrir une compréhension plus holistique du travail et de l'emploi, combinant études empiriques et projets normatifs visant à promouvoir la démocratie et la citoyenneté au travail.

L'influence du Wagner Act

Une anecdote historique notable mise de l’avant est l'impact du Wagner Act en 1935. Cette législation a marqué un tournant significatif aux États-Unis, facilitant la négociation collective sous la supervision du National Labor Relations Board (NLRB). Le Wagner Act a conduit à une expansion remarquable du syndicalisme industriel, démontrant l'effet profond que des lois du travail bien conçues peuvent avoir sur le paysage du travail.

Fondements théoriques et perspectives futures

Le renouveau de ces disciplines nécessite également un retour à leurs racines normatives. Le droit du travail doit adopter une conception sociologique du droit, reconnaissant ses manifestations plurielles et son efficacité empirique. Les relations industrielles, quant à elles, doivent s'appuyer sur diverses disciplines des sciences sociales pour tisser une compréhension complète du travail et de l'emploi.

Les auteurs soutiennent que cette approche interdisciplinaire est cruciale pour aborder les problèmes contemporains tels que la fragmentation du travail, la montée de l'emploi précaire et l'impact des nouvelles technologies et de la mondialisation sur les marchés du travail. En élargissant leurs perspectives analytiques, ces deux champs peuvent contribuer à des politiques du travail plus efficaces et inclusives.

Implications pratiques

En conclusion, l'article de Coutu, Dukes et Murray offre une vision optimiste de l'avenir du droit du travail et des relations industrielles. En réappropriant leurs valeurs fondamentales et en adoptant la recherche interdisciplinaire, ces champs peuvent jouer un rôle pivot dans la formation de l'avenir du travail. Comme le disent les auteurs, "Les germes de ce renouveau sont identifiés tant dans le droit du travail que dans les relations industrielles. Leur avenir réside dans l'émergence d'un champ intégré d'étude du travail et de l'emploi et dans le rôle et l'avenir du travail en tant que vecteur de démocratie."

Ce nouvel accent mis sur la démocratie au travail et la nature collective des relations de travail offre une voie prometteuse pour relever les défis de l'emploi moderne et garantir un lieu de travail plus équitable et juste pour tous.

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